Alphonse de Lamartine

Alphonse de Lamartine 1790-1869

Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine naît le 21 octobre 1790 à Mâcon, en Saône-et-Loire, dans une famille noble. Il passe son enfance à Milly puis, à la fin de ses études classiques, visite l’Italie. Il occupe ensuite une éphémère fonction de garde du corps auprès de Louis XVIII durant la Restauration, avant d’effectuer plusieurs séjours en Savoie. De retour en Bourgogne, il mène une vie oisive et de séducteur, se met à fréquenter les salons littéraires et se passionne pour la poésie. En 1820, après avoir vécu un amour impossible et tragique, il publie ses Méditations poétiques, qui marquent ses contemporains et lui apportent la célébrité, puis les Nouvelles Méditations, trois ans plus tard.

En 1829, Alphonse de Lamartine est élu à l’Académie française, mais décide de se lancer en politique. Après un premier échec aux élections législatives, il entame un long voyage en Orient, marqué notamment par la mort de sa fille, qui lui inspire le poème Gethsémani ou la Mort de Julia, intégré au récit Voyage en Orient (1835). Finalement élu député à l’Assemblée constituante en 1833, il se fait remarquer par son éloquence à la Chambre et mène une brillante carrière tout en continuant d’écrire : Jocelyn (1836), La Chute d’un ange (1838), Recueillements poétiques (1839). En même temps, il cofonde, en 1834, la Société française pour l’abolition de l’esclavage.

Alphonse de Lamartine joue un rôle capital lors de la révolution de 1848 et la proclamation de la IIe République. Il entre au gouvernement provisoire et occupe le poste de ministre des Affaires étrangères. Mais sa défaite lors de l’élection présidentielle de décembre 1848, qui porte au pouvoir Louis Napoléon Bonaparte, le ramène vers l’écriture. Il publie l’Histoire de la révolution de 1848 (1849), puis l’Histoire de la Restauration et plusieurs romans dont Raphaël (1849) et Graziella (1852). Accablé de dettes, il meurt dans la pauvreté et l’indifférence générale le 28 février 1869.