Montesquieu

Montesquieu 1689-1755

Charles Louis de Secondat naît le 18 janvier 1689 au château de La Brède, près de Bordeaux. Il grandit au sein d’une famille de magistrats de la noblesse. Après des études de droit, il devient conseiller auprès du parlement de Bordeaux. En 1716, à la mort de son oncle, il hérite d’une grosse fortune, de la charge de président à mortier du parlement de Bordeaux et du titre de baron de Montesquieu, dont il prend le nom.

Passionné de sciences, il mène des expériences dans des domaines aussi divers que l’anatomie, la botanique et la physique, puis s’intéresse à la politique et à l’analyse de la société. Ainsi, en 1921, il publie anonymement Lettres persanes, un roman épistolaire dans lequel il dépeint, sur un ton humoristique et satirique, la société française à travers le regard de visiteurs persans. Le livre ayant reçu un excellent accueil, il se met à fréquenter les salons littéraires de Paris.

À partir de 1726, Montesquieu quitte la magistrature pour se consacrer à la littérature, et entame un périple en l’Europe. Traversant l’Autriche, l’Italie, l’Allemagne ou encore l’Angleterre, il observe attentivement la politique et les mœurs à l’étranger et s’en nourrit pour publier, en 1734, les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence. Cet ouvrage, qui évoque la Rome antique, est une première réflexion politique.

Au cours des années qui suivent, Montesquieu accumule les notes et les réflexions sur le sujet de la politique. En 1748, il publie un ouvrage majeur pour la pensée philosophique et l’histoire des idéaux démocratiques : De l’Esprit des lois. Bien que mis à l’index, l’ouvrage est un immense succès.

En prônant la séparation des pouvoirs et en défendant l’idéal de liberté, Montesquieu aura une grande influence sur les législateurs de la Révolution française.

Pourtant, lorsqu’il meurt le 10 février 1755, les hommes de lettres sont peu nombreux à assister à son enterrement puisque seul Denis Diderot est présent.