Charles Baudelaire

Charles Baudelaire 1821-1867

Charles Baudelaire naît le 9 avril 1821 à Paris. Son père, un homme lettré, épris des idéaux des Lumières, meurt alors qu’il n’a que 5 ans. Sa mère se remarie dès l’année suivante avec le général Aupick. Le jeune Charles demeurera en opposition constante avec ce militaire dont les valeurs sont totalement opposées aux siennes. Renvoyé du lycée pour son caractère rebelle, il est finalement reçu in extremis au baccalauréat.

Après ses études secondaires, il mène une vie de bohème, marginale, dans le Quartier latin. Mais sa vie dissolue déplaît fortement à sa famille, qui le pousse à embarquer en 1841 à bord d’un paquebot pour les Indes. Bien qu’il n’aille pas au bout de ce voyage, celui-ci est une source d’inspiration pour le poète en herbe (L’Albatros, Parfum exotique…). À son retour à Paris, en 1842, Charles Baudelaire fait la connaissance de Jeanne Duval, une jeune métisse qui devient sa maîtresse. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Entre opium, débauche et goûts de luxe, Charles dilapide sans compter l’héritage de son père. Sa famille est bientôt contrainte de le placer sous tutelle judiciaire. Obligé de travailler pour subvenir à ses besoins, il devient journaliste et critique d’art. C’est à cette époque qu’il découvre Edgar Allan Poe. Grand admirateur de l’écrivain américain, il traduit plusieurs de ses œuvres. Ses passions successives avec Marie Daubrun, métisse également, puis Apollonie Sabatier, lui inspirent plusieurs poèmes.

En juillet 1857, Charles Baudelaire publie son œuvre majeure : Les Fleurs du mal. Ce recueil de poèmes est condamné  pour "outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs". Plusieurs poèmes sont retirés du recueil, et l’auteur et son éditeur doivent payer une amende. Victor Hugo, depuis son exil à Guernesey, lui écrit une lettre d’encouragement : "Vos Fleurs du Mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles. Je crie bravo de toutes mes forces à votre vigoureux esprit." Mais le jugement affecte grandement Charles Baudelaire, qui sombre dans la misère. Très endetté, incompris par ses contemporains, il meurt le 31 août 1867, à l’âge de 46 ans, des suites de la syphilis.