Description
Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule
Le 22 janvier 1963, dans le salon Murat du Palais de l’Élysée, le chancelier fédéral allemand Konrad Adenauer et le Président de la République française, Charles de Gaulle, signent le Traité de l’Élysée. Cet accord bilatéral, fondateur, unit les deux nations et met fin à la rivalité séculaire de deux “ ennemis héréditaires ”. En ce jour inoubliable, la télévision et les journaux de l’époque montrent des images singulières et un spectacle rare. Les deux grands hommes, porteur chacun d’une longue histoire, au sommet de leur gloire se regardent avec une admiration mutuelle… Charles de Gaulle sourit, ouvre les bras, Konrad Adenauer en fait autant. Puis viennent l’accolade et l’embrassade historique sous une pluie de flash de photographes, scellant l’amitié et le rapprochement entre la France et l’Allemagne. Une grande page de notre histoire vient d’être tournée !
Le communiqué officiel commun, publié à l’issue de cette rencontre historique, témoigne bien de l’émotion qui régnait alors sous les dorures de l’Élysée : “ Nous croyons que ce doit en être fini à jamais de l’hostilité d’autrefois et que Français et Allemands sont appelés à vivre d’accord et à travailler côte à côte. ” Pour la première fois, peut-être le mot : “ nous ” était employé, car c’était à la fois la France et l’Allemagne qui s’exprimaient, mais aussi deux grands hommes : Charles de Gaulle et Konrad Adenauer.
Le Traité de l’Élysée scelle les objectifs d’une coopération accrue entre l’Allemagne et la France, au niveau des relations internationales, des Affaires étrangères, de la Défense et de l’éducation. Dans ce dernier domaine, la priorité est donnée à l’apprentissage des langues ainsi qu’à l’équivalence des diplômes universitaires de part et d’autre du Rhin. Il établit également la charte de l’organisation de sommets militaires ou intergouvernementaux.
Le rapprochement des deux grandes nations va servir d’exemple et de modèle dans la perspective de la construction européenne.
Pourtant, en ce début des années soixante, au lendemain de la fin de la guerre d’Algérie, la notion d’union et d’Europe n’est pas encore dans l’air du temps. La Grande-Bretagne vient d’être rejetée de l’Europe par le Général de Gaulle, à Bruxelles, les négociations sur l’Europe politique piétinent et le Président de la République française prêche pour le relâchement des liens entre l’Europe et l’Amérique ainsi que pour le maintien de l’Alliance atlantique. Preuve de l’intelligence et de l’ouverture d’esprit de “ L’Homme du 18 Juin ”, sa perception personnelle de la question de l’Allemagne va évoluer au cours des années. En effet, avant ce formidable aboutissement, que fut l’acte fondateur du Traité de L’Élysée, que de chemin parcouru...
En 1945, le Chef du gouvernement provisoire réclamait le démantèlement de l’Allemagne en de multiples provinces indépendantes. En 1947 le président du R.P.F. luttait contre le réarmement de l’État allemand. Mais Charles de Gaulle, en fin observateur et visionnaire, va changer son cap… En 1958, alors qu’il accède au pouvoir, conscient des enjeux et des priorités, il va travailler sans relâche et poursuivre la consolidation de l’amitié franco-allemande entreprise par Robert Schuman, appréciant parfaitement l’importance des intérêts communs, que les deux nations pourraient partager.
Si le Traité de l’Élysée est une page fondatrice de notre histoire contemporaine, offrant déjà un avant-goût d’Union européenne, c’est aussi le fruit de la rencontre de deux hommes d’État d’exception. Sans se connaître vraiment, les deux personnalités s’appréciaient déjà. Pour les unir, il ne manquait plus qu’une étincelle…
Le 14 septembre 1958, la limousine diplomatique du chancelier Konrad Adenauer franchit le portail de “ La Boisserie ”, légendaire demeure d’écriture et de réflexion du général à Colombey-les-deux-Églises. Entre curiosité, pudeur et retenue, les deux hommes s’observent, se séduisent et apprennent à se connaître. Le chancelier oublie ses craintes du nationalisme supposé de De Gaulle et retrouve en son hôte ses valeurs intellectuelles et personnelles. De Gaulle, quant à lui, voit en son invité le représentant d’une Allemagne moderne et positive, désireuse de faire oublier les heures sombres du passé pour écrire une page nouvelle et constructive de l’Histoire du XXe siècle. De cette rencontre au sommet, à la fois privée et officielle, est née une indéfectible amitié qui unira ces deux “ Géants ” de l’Histoire jusqu’à leurs derniers jours, comme elle a uni la France et l’Allemagne depuis 50 ans déjà…
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