La bataille de Wagram

Métal : Cupronickel – impression colorisée sur l'avers
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule

La Bataille de Wagram se déroula les 5 et 6 juillet 1809 autour de l’île Lobau, sur la rive nord du Danube à une dizaine de kilomètres de Vienne. Elle opposa l’armée impériale à celle des Autrichiens sous le commandement de l’archiduc Charles d’Autriche. Cette bataille est la conséquence de la défaite française à Essling, le 22 mai 1809. Napoléon Ier décide de définir une nouvelle stratégie militaire. La position de ses troupes est favorable, elle domine la ville de Vienne. Il installe un camp sur l’île Lobau où il concentre ses forces principales. Faisant appel en renfort à l’armée d’Italie, commandée par le prince Eugène et le maréchal Macdonald et au corps d’armée du général Marmont, venu de Dalmatie, il dispose de 150 000 hommes environ et de 600 canons. 

Face à Napoléon, l’armée autrichienne est aussi considérable, elle est constituée de 160 000 soldats pour 450 pièces d’artillerie. Les troupes sont basées derrière le fleuve Russbach jusqu’à la plaine de Wagram où elle rejoint ses autres forces militaires placées perpendiculairement au Danube. C’est à cet endroit, que l’Archiduc Charles attend l’arrivée en renfort de l’armée de son frère Jean. Napoléon profite de cette attente pour attaquer le camp adverse. Dans la nuit du 4 au 5 juillet 1809, profitant d’un violent orage, l’Empereur fait franchir le Danube à son armée. Le but étant de déployer une puissante offensive, en aval du fleuve, afin d’opérer un assaut sur les villages d’Aspern et d’Essling défendus par les Autrichiens, pour atteindre le plateau de Wagram. Aux côtés du Prince Eugène, les généraux Bessières, Lasalle et les maréchaux Macdonald, Masséna, Bernadotte, Oudinot et Davout assurent le commandement de l’armée napoléonienne. Conformément à ses instructions, les troupes de Napoléon se déploient dans la plaine de Marchfeld. Mais lorsque l’armée saxonne de Bernadotte se lance sur le plateau de Wagram, les soldats italiens se méprennent sur la couleur de l’uniforme de leurs alliés. La première journée s’achève sur cette tragique méprise. 

Le lendemain, les Autrichiens partent à l’assaut des troupes de Davout. La bataille fait rage, les soldats de Masséna reculent un moment devant les Autrichiens, mais Napoléon attire l’ennemi vers le Danube. L’armée française opère alors une percée, coupant l’armée autrichienne en deux. Une batterie de 100 canons déclenche un déluge de feu sur l’ennemi. L’habileté de Masséna et la ténacité de Davout conduisent à la victoire. L’archiduc d’Autriche ordonne la retraite. Causant de lourdes pertes dans les deux camps, la bataille de Wagram est l’une des dernières grandes victoires de l’Empire. 

Le saviez-vous ? 

Conformément à la stratégie de Napoléon, les troupes napoléoniennes se déploient en force dans les plaines de Marchfeld. Mais cette action militaire va être marquée par un événement singulier et meurtrier. Les troupes italiennes de Macdonald se méprennent, ne connaissant pas la couleur de l’uniforme de leurs alliés, ils prennent les soldats saxons, commandés par Bernadotte, pour des Autrichiens et tirent sur eux. Les troupes de Bernadotte refluent en déroute, prisent entre deux feux, au plus grand étonnement des Autrichiens.