Léon Gambetta

Léon Gambetta 1838-1882

Léon Gambetta est né le 2 avril 1838 à Cahors, il est le fils de commerçants italiens. Brillant élève, il devient interne au petit séminaire de Montfaucon avant d’entrer au lycée de Cahors. Candidat au concours général, il obtient le prix de dissertation française et le baccalauréat de lettres en 1856, à l’âge de 17 ans. Le jeune homme part ensuite à Paris où il s’inscrit à l’École de droit pour devenir avocat. Il obtient sa thèse de licence en droit le 19 janvier 1860 et prête serment le 8 juin 1861.

Violemment opposé au Second Empire, ses premières plaidoiries le mettent en rapport avec les républicains. Il commence une carrière d’avocat libéral avant de se consacrer à la politique. Élu député républicain, auteur du programme radical de Belleville en avril 1869, il prône, entre autres réformes : l’école gratuite, laïque, obligatoire, la liberté de la presse et le suffrage universel.

Après la défaite de Sedan contre les Prussiens en 1870, il entre au gouvernement provisoire et participe à la journée révolutionnaire du 4 septembre qui déclenche la chute de l’Empereur Napoléon III. Gambetta proclame la naissance de la IIIe République avec Jules Favre à l’Hôtel de Ville de Paris. La France est alors envahie par les Prussiens. Pour faire face il réunit une délégation chargée de conduire la guerre. Chef de l’Union républicaine, il lutte contre la restauration de la monarchie et défend les valeurs démocratiques et républicaines. Après avoir occupé les ministères de l’Intérieur et de la Guerre, Léon Gambetta devient Président de la Chambre des députés. Avec Thiers, Léon Gambetta s’oppose à la guerre franco-prussienne, mais vote malgré tout des crédits militaires. Il souhaite poursuivre la lutte et veut organiser la résistance en province ainsi que surveiller la délégation du gouvernement provisoire installé à Tours. Il constitue l’armée de l’Est, celle du Nord et les deux armées de la Loire. Mais après la capitulation de Paris, Gambetta entre en conflit avec les autres membres du gouvernement favorables à la paix.

Élu par neuf départements à l’Assemblée nationale le 8 février 1871, Gambetta choisit le Bas-Rhin. Il refuse de signer le traité de paix et démissionne lorsque l’Alsace-Lorraine est cédée aux vainqueurs le 1er mars. Réélu par Belleville le 3 juillet, député de la Seine, il siège à l’extrême gauche, où il dirige l’Union républicaine. Pour lutter contre les monarchistes et convaincre les Français à l’idée républicaine, il parcourt toute la France et prononce de nombreux discours en tribun exceptionnel. L’heure de Gambetta vient enfin lors de la démission du ministre Jules Ferry, son adversaire. Il devient alors président du Conseil le 14 novembre 1881. Gambetta constitue son "grand ministère" d’Union républicaine qui sera de courte durée, car renversé après seulement quelques semaines en 1882.

Père fondateur de la IIIe République, ce grand homme joua un rôle majeur dans la renaissance du régime républicain en France au lendemain de la chute du Second Empire. Gambetta meurt en 1882, à 44 ans d’une septicémie à la suite d’un banal accident. Le 11 novembre 1920 son cœur est transféré au Panthéon.

1838 : Naissance de Léon Gambetta à Cahors.
1870 : Membre du gouvernement de la défense nationale.
1882 : Mort de Léon Gambetta à Sèvres.

Le saviez-vous ?
Pour organiser la résistance des armées républicaines établies sur la Loire et pour quitter Paris assiégé par les Prussiens, Léon Gambetta quitte la capitale à bord d’une montgolfière. Après avoir essuyé plusieurs fois des tirs ennemis, il atterrit sain et sauf deux jours plus tard dans l’Oise.