La chute du mur de Berlin - 9 novembre 1989
Le Mur de Berlin, appelé aussi " le Mur de la honte ", a été construit dans la nuit du 12 au 13 août 1961, coupant la ville de Berlin en deux. La République démocratique allemande tentait par ce procédé de mettre fin à l’exode massif des Allemands de l’Est vers l’Allemagne de l’Ouest. Pendant 28 ans, le Mur de Berlin sera le symbole de la Guerre froide, jusqu’au 9 novembre 1989 et le début de sa destruction.
Un événement crucial en europe
À la fin des années 1980, les pays du pacte de Varsovie sont à bout de souffle. Aussi bien en URSS, en Roumanie, en Hongrie et en Allemagne de l’Est, les populations commencent à gronder.
Alors que des manifestations ont lieu dans des villes est-allemandes contre le régime en place, Mikhail Gorbatchev vient célébrer le 40e anniversaire de la RDA à Berlin-Est. Il interdit formellement à ses dirigeants le recours à la répression armée. Le 4 novembre, c’est un million de manifestants qui parcourent les rues de Berlin-Est. Cinq jours plus tard, pour désamorcer le conflit, le Conseil des Ministres de RDA autorisent dès 19h00 les citoyens à voyager librement, sans visa ni passeport, même aux postes frontières avec la RFA. Plusieurs milliers de Berlinois de l’Est se pressent dans la nuit pour passer à l’Ouest mais c’est le lendemain matin que d’immenses colonnes de voitures se dirigent vers Berlin-Ouest. Des centaines de milliers de personnes se massent également le long du Mur et de la Porte de Brandebourg Exaspérés, les Berlinois entament la destruction du Mur de Berlin le 9 novembre 1989 par tous les moyens, y compris à coups de pioche ou de marteau. Présent à Berlin-Ouest le célèbre violoncelliste Mstislav Rostropovitch vient encourager les démolisseurs en jouant au pied du Mur tandis que les télévisions du monde entier relaient l’événement.
Le Mur tombe définitivement dans la nuit du 9 au 10 novembre.
Le contexte politique de l’époque
En 1989, la situation politique en Europe de l’Est change. Mikhail Gorbatchev est au pouvoir en URSS et annonce le retrait des troupes soviétiques en Afghanistan. Il est l’initiateur de la Glasnost et de la Perestroïka, programmes lancés en 1985, qui apportent une bouffée d’oxygène à l’économie soviétique et des libertés nouvelles à la population, comme la liberté d’expression par exemple.
La Hongrie ouvre ses frontières et en Pologne, Tadeusz Mazowiecki, membre de Solidarnosc, devient Premier ministre. A la fin de l’été 1989, 25 000 Allemands de l’Est quittent la RDA en passant par la Hongrie pour rejoindre la République fédérale d’Allemagne. À Prague et à Varsovie, des milliers de ressortissants est-allemands font le siège de l’ambassade de RFA. Tandis qu’en RDA la contestation enfle, les églises protestantes incitent les citoyens à manifester.
Souvenirs et anecdotes
La chute du Mur de Berlin est à l’origine de la réunification allemande et a fait l’objet de nombreuses oeuvres littéraires, cinématographiques et même musicales. Au cinéma, les films Good Bye Lénine ! (2003) et La vie des autres (2007) ont connu un succès international. De même, les livres Berlin sous la Baltique de Hugo Hamilton (1990) et Les chiens noirs de Ian Mc Ewan (2007) ont pour objet commun la chute du Mur de Berlin. Enfin, Daniel Balavoine et Salvatore Adamo ont également évoqué le Mur dans leur chanson Les aventures de Simon et Gunther (1977) et Berlin ce jour-là (1989).
En souvenir des victimes du Mur de Berlin, divers mémoriaux ont été construits. Outre l’ensemble de la Bernauerstrasse qui abrite un monument, un centre de documentation et la Chapelle de la Réconciliation, des petites croix ont été érigées à différents endroits en hommage aux fugitifs abattus par les soldats est-allemands qui gardaient le Mur.
1949 : création de la RFA et de la RDA
12-13 août 1961 : construction du Mur de Berlin
4 novembre 1989 : visite de Mikhail Gorbatchev à Berlin-Est
9 novembre 1989 : chute du Mur de Berlin
1990 : un fragment du Mur est classé monument historique
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