Hugues Capet (941-996)

Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule

En juin 987, Hugues Capet reçoit des mains de l'archevêque Adalbéron, la couronne de France et fonde ainsi une nouvelle dynastie : la dynastie capétienne. Une prestigieuse lignée, qui assume le destin de la France jusqu'à la Révolution. Plus que d'avoir coiffé la couronne de France, Hugues Capet a véritablement fondé une dynastie sans pareille.

Mineur à la mort de son père Hugues Le Grand en 956, Hugues Capet devient duc de France, mais ne peut hériter immédiatement de la puissance qu'avait acquise ce dernier. En 970, il épouse Adélaïde, descendante de Charlemagne et fille du fameux duc d'Aquitaine Guillaume III, dit “Tête d'Etoupe”. Hugues Capet est très populaire en 976 en défendant Paris contre le roi de Germanie Otton II et son zèle religieux lui assure l'appui du clergé.

Lorsque le roi Lothaire meurt en 986, Hugues ne cherche pas à disputer la couronne à l'héritier du trône, Louis V, associé au pouvoir depuis 979. Le nouveau roi va mourir accidentellement l'année suivante, laissant comme dernier représentant de la dynastie carolingienne, le très impopulaire Charles, Duc de Basse- Normandie. Soutenu par l'archevêque de Reims, Adalbéron, Hugues Capet est proclamé roi le 1er juin 987; à la place de Charles et sacré le 3 juillet de la même année. Dès lors, Hugues Capet n'aura de cesse de consolider son pouvoir malgré les luttes dynastiques qui l'opposent à Charles. Jouissant d'une autorité morale que lui valait sa charge d'abbé laïc de Saint-Martin de Tours, il conserve le manteau, et la chape de Saint- Martin, dont il tire son surnom de Capet. Quelques mois après son élection, prétextant une expédition qu'il allait mener pour secourir le comte de Barcelone d'une attaque musulmane, il associe son fils aîné, le futur Robert II le Pieux, à la couronne. S'inspirant pour cela d'une tradition carolingienne, il rend ainsi la royauté indivisible et héréditaire. Le pouvoir royal est alors bien limité, Hugues Capet se trouvant sous la dépendance de l'aristocratie qui l'a élue et de l'Église qui l'a sacré.

Pendant tout son règne (qui mit fin à une rivalité séculaire et  combien dommageable pour le peuple, entre les deux familles les plus en vue du royaume les Carolingiens et les Robertiens, il va tenter d'imposer la puissance du pouvoir royal face à ses grands vassaux et permettre ainsi à la dynastie de se perpétuer. Son surnom de Capet, ne fut pas transmis à ses successeurs, mais servit à désigner la longue dynastie dont il fut le premier représentant.
Quand Hugues Capet meurt en 996, l'heure de la recomposition du pouvoir royal n'est pas encore venue: la décomposition politique place la réalité du commandement et de l'obéissance dans la mouvance proche des châteaux forts simples, mottes de terre cernées d'un fossé et surmontés de palissades de bois pour la plupart, qui hérissent l'espace de l'ancien royaume franc.

987 : Hugues est élu roi de France le 1er juin et sacré le 3 juillet
986 : Hugues Capet, est chef de l'armée du roi Lothaire
970 : Hugues Capet épouse Adélaïde, descen dante de Charlemagne 996 : Mort de Hugues Capet

Le saviez-vous ?
Une mesure marque véritablement les deux premiers siècles du Moyen-Age, elle date du règne d'Hugues Capet. Face à la royauté devenue incapable d'assurer son premier devoir (garantir la paix), l'église décide de combattre le fléau des guerres privées. Des sanctions sont alors édictées contre ceux qui s'attaquent :aux clercs, aux femmes, aux voyageurs; qui volent aux paysans leurs animaux de labour. Des conciles condamnent les débordements des chevaliers et tentent de moraliser leur conduite. Ces mesures sont importantes puisqu'elles fondent les bases morales de la société médiévale occidentale et aboutissent à la définition des trois ordres.