Description
Métal: Cupronickel
Diamètre: 41 mm
Poids: 31g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule
Le règne de Pépin le Bref va marquer un virage décisif dans l'histoire des dynasties des Rois de France. Pépin le Bref gagne, après le pouvoir, le titre de roi, mais sans la légitimité. La rupture dynastique en appelle une nouvelle qui remplace la succession de père en fils. L'Église apporte celle du sacre royal, dans la continuité de l'onction du baptême de Clovis. Le roi de France, désormais guide militaire et religieux, détient la force morale du “droit divin”.
Deuxième fils de Charles Martel et de Rothrude, Pépin III, dit “Pépin le Bref”, reçoit à la mort de son père les mairies du palais de Bourgogne, de Neustrie (Paris, Soissons) et de Provence, tandis que son frère Carloman reçoit celles d'Autrasie (région de Metz), de Thuringe (Allemagne orientale; cap. Weimar) et d'Alémanie (Bade-Würtemberg…)
C'est l'époque des “Rois Fainéants”. Childéric III est le roi des Francs, mais dans les faits le gouvernement est aux mains des maires du palais. Pépin et Carloman assurent le pouvoir ensemble. Ils écartent d'emblée leur demi-frère Griffon (que leur père a eu d'une concubine) en l'emprisonnant. Ils répriment des révoltes aux confins du royaume, mènent des expéditions victorieuses contre les Saxons, le Duc de Bavière, le Duc d'Aquitaine et les Alamans. Pépin et Carloman s'attachent à restituer à l'Église les biens qui lui avaient été spoliés par leur père, et rendent la dîme obligatoire. Pour autant, ils ne concèdent à l'Église aucune autorité directe sur le clergé franc. Véritable souverain des Francs à partir de 747, – Carloman ayant abdiqué et se retirant au Mont-Cassin –, Pépin maintient la fiction de la royauté mérovingienne, le temps de se concilier ou de réduire les grandes familles aristocratiques et de s'assurer l'appui de l'Église. Ils sollicitent l'apôtre Saint Boniface pour évangéliser la Germanie, et ainsi la fédérer au royaume. Saint Boniface recevra en récompense le siège épiscopal de Mayence. Pépin doit encore réprimer un soulèvement en Bavière, orchestré par son demi-frère Griffon, qu'il avait imprudemment libéré.
Mais la situation est mûre pour mettre en place une nouvelle dynastie: celle des Carolingiens. Ayant obtenu l'appui du pape, il dépose Childéric III, qu'il envoie finir ses jours dans un monastère, et se fait sacrer en 754 par les évêques présents, dont Saint Boniface, légitimant ainsi l'usurpation du trône. La même année, il est sacré une nouvelle fois, ainsi que ses deux fils, par le pape lui-même, venu solliciter son intervention contre les Lombards. En 756, Pépin oblige ces derniers à “rendre à Saint-Pierre” la circonscription de Ravenne. La fin du règne de Pépin ne se déroule pas dans la paix. Un monarque carolingien est chaque année à cheval avec son armée. Il mène de nouvelles campagnes en Septimanie (Toulouse), qu'il enlève aux Musulmans : commencée en 752, la campagne s'achèvera en 759 par la prise de Narbonne. La progression en Aquitaine, de la Loire aux Pyrénées, fut encore plus difficile : contre le duc et les Gascons, Pépin mène une série d'offensives, de 750 à 768.
C'est au retour de la dernière victorieuse, que Pépin, frappé à Saintes par la maladie, meurt à Saint-Denis, le 24 septembre 768. Quelque temps auparavant, il avait reçu une ambassade du deuxième calife abbasside, le fondateur de Bagdad. Avant sa mort, il partage le royaume entre ses deux fils, Carloman et Charles, le futur Charlemagne.
751 : Pépin, élu roi des Francs
754 : Couronnement par le pape Étienne II
756 : Pépin bat le roi des Lombards et crée les “États de l'Église”
768 : Mort de Pépin le Bref
Le saviez-vous ?
En 741, la fille du comte de Laon Caribert, Berthe, épouse Pépin le Bref. Elle donne naissance à Carloman et à Charlemagne, mais est répudiée en 752. Quelques mois plus tard, Pépin, menacé d'excommunication par le pape Zacharie, reprend son épouse. En 754, à Saint-Denis, Étienne II, successeur de Zacharie, bénit la reine en même temps qu'il sacre Pépin. Berthe meurt en 783. Elle devint l'héroïne d'une légende selon laquelle, lors de ses noces, Pépin aurait été victime d'une substitution de femme. Souvent sculptée aux portails d'églises médiévales, la reine Pédauque est affligée de grands pieds palmés, d'où son surnom. Elle est assimilée à une sorcière aux pieds déformés par le travail au rouet.
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