Description
Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule
Si le “bon roi Henri” reste dans l'histoire comme un personnage de légende, attaché à la poule au pot et à son panache blanc, il ne faut surtout pas omettre qu'il a eu une dimension particulièrement importante. À l 'image de Charlemagne, il dut conquérir d'abord son propre royaume, avant d'en être le civilisateur.
Fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, reine de Navarre, Henri est élevé par sa mère dans le protestantisme. En 1569, il reçoit le titre de chef du parti protestant, sous la direction de fait de l'Amiral de Coligny. Henri épouse Marguerite de Valois – la reine Margot – soeur de Charles IX. Commence alors la vie de Cour pour le jeune Henri, qui devient roi de Navarre à la mort de sa mère en 1572.
Il échappe de justesse à la Saint Barthélémy en abjurant et passe les 4 années suivantes “otage” à la Cour de France. Il s'échappe en 1576, renonce au catholicisme et reprend la tête de l'armée huguenote. La constitution de la Ligue pour la défense de l'église catholique, relance les hostilités en 1577 ; malgré plusieurs tentatives de paix, aucun accord ne peut être trouvé. La mort du duc d'Alençon, frère du roi Henri III, en juin 1584, fait d'Henri de Navarre l'héritier de la couronne de France, ce qui ranime les passions religieuses. C'est Henri III qui commandite l'assassinat du Duc de Guise, devenu un danger pour la couronne et cherche à se rapprocher d'Henri de Navarre en 1588. Quand le roi est assassiné à son tour, la ligue est moralement vaincue.
Bien qu'il soit le successeur désigné, Henri de Navarre sera difficilement reconnu par les catholiques. Il parvient cependant à établir son autorité grâce à ses succès militaires, aux excès de la Ligue trop soumise aux prétentions de Philippe II d'Espagne et à son abjuration en juillet 1593. Dès lors, Henri IV n'a de cesse de réunifier le pays : son sacre est célébré en février 1594, il met en échec ses plus farouches adversaires ligueurs, le traité de Vervins ramène la paix avec l'Espagne et enfin la promulgation de l'Édit de Nantes, le 13 avril 1598, affirme le catholicisme comme religion d'État, tout en conférant aux réformés les garanties d'exercice du culte. Henri IV s'emploie alors à restaurer l'autorité royale et à relever les ruines. Sous l'impulsion de Sully, Olivier de Serres, Barthélémy Laffemas, etc., il opère un redressement financier et économique spectaculaire et prépare ainsi la réussite du Grand Siècle.
Sous ses abords légers, frivoles, fantaisistes, le premier roi Bourbon se révèle fin politique, ne recherchant aucune revanche, tant à l'intérieur du pays (Édit de la Paulette), qu'en dehors des frontières (accords avec les princes italiens et les protestants d'Allemagne, mariage avec Marie de Médicis…) Lorsque le “Bon Roi Henri” est assassiné par Ravaillac en 1610, le sort de la monarchie et l'unité du royaume ne sont pas menacés. Et pourtant, l'imagerie populaire n'a conservé de Henri IV, que son glorieux panache blanc des champs de bataille et “sa” célèbre poule au pot du dimanche. Comme quoi l'Histoire laisse parfois dans les esprits, des souvenirs et des traces indélébiles…
1553 : Naissance à Pau
1594 : Sacré roi de France à Chartres le 27 février
1572 : Roi de Navarre, à la mort de sa mère, Jeanne d'Albret
1610 : Assassinat du roi par Ravaillac le 14 mai La Reine Margot
Le saviez-vous ?
Marguerite de France avait vingt ans, quand sa mère lui imposa, le 18 août 1572, un mariage politique avec le jeune Henri de Navarre. Une union mal assortie et trempée, moins de huit jours après, du sang de la Saint- Barthélémy. “Hors la folie de l'amour, a-t-on dit, elle était fort raisonnable.” C'est-à-dire qu'elle ne l'était pas souvent…. Elle avait l'habitude de conserver un souvenir de ses amants : dès 1574, quand le favori du duc François d'Alençon, La Mole, et le comte de Coconas tramèrent un complot contre Charles IX et furent décapités , Marguerite et la duchesse de Nevers embaumèrent les têtes des deux complices. Plus tard, elle porta un grand vertugadin, robe bouffante garnie de poches, dont chacune contenait dans une boîte précieuse le coeur d'un amant trépassé.
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