Description
Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule
Le 15 décembre 1840, s’il fait un froid glacial sur Paris, il fait chaud dans le coeur des dizaines de milliers de Français qui se pressent autour de l’avenue des Champs-Élysées pour accueillir le monumental char funèbre de plus de dix mètres de haut, qui emmène l’ancien Empereur Napoléon 1er vers sa dernière demeure. Le cortège, au milieu d’un incroyable enthousiasme populaire, descend lentement la plus belle avenue du monde. Les cloches sonnent, les tambours se déchaînent, le canon tonne, des cris jaillissent de la foule : « Vive l’Empereur ! ».
L’expédition de la « Belle Poule »
Exilé à Sainte-Hélène en 1815, Napoléon meurt quelques années plus tard le 5 mai 1821. Inhumée dans l’île, sa dépouille y reste dix-neuf ans avant d’être rapatriée à Paris. Napoléon Bonaparte avait en effet demandé dans un codicille rédigé le 16 avril 1821, de reposer en terre de France. C’est en 1840, que le roi Louis-Philippe obtient de l’Angleterre la restitution des cendres de Napoléon et décide de ramener son corps. Et le souverain de déclarer : « Monsieur Thiers […] vous désirez faire rapporter en France les restes de Napoléon. J’y consens. Nous enverrons Joinville à Sainte-Hélène. » C’est en effet le commandant, le prince de Joinville, fils de Louis-Philippe, qui mène l’opération. Le 7 juillet 1840, deux navires appareillent de Toulon à destination de Sainte-Hélène : la « Belle Poule » et la « Favorite ». À cette occasion, la « Belle Poule » est aménagée pour recevoir le cercueil de l’Empereur. Dans l’entrepont, on a construit une chapelle ardente. Suite à plusieurs mouillages, le voyage dure 93 jours. Le convoi funèbre aborde la petite île le 8 octobre 1840. 7 jours plus tard, le cercueil est hissé à bord de la « Belle Poule ». Le 30 novembre, la frégate entre dans la rade de Cherbourg et le 8 décembre le cercueil est transféré sur le bateau à vapeur « La Normandie ». Après avoir gagné Le Havre, le cercueil est à nouveau transbordé sur le bateau la « Dorade », pour remonter la Seine. Sur les berges, la population se masse pour rendre un dernier hommage à l’Empereur.
Le 14 décembre 1840, la « Dorade » accoste au quai de Courbevoie, où d’anciens soldats improvisent aussitôt une veillée funèbre. Le lendemain, à 9 heures du matin, le cercueil hissé sur un char immense, prend le chemin de la capitale. Au milieu des salves de l’artillerie et des sons de cloches de toutes les églises, on entend le bruit de la chevauchée et du piétinement de 80 000 hommes de troupes.
De l’Arc de Triomphe aux Invalides
Le char, attelé à seize chevaux et suivi des vétérans des armées de la République et de l’Empire, dans leurs anciens uniformes, traverse l’Arc de Triomphe. Il faut plus de trois heures au cortège pour défiler le long des Champs-Élysées. En début d’après-midi, le cortège arrive enfin aux Invalides. Trop haut, le char ne peut les franchir. Alors, le cercueil est porté à l’intérieur de la chapelle. Entourée des drapeaux d’Austerlitz, la bière est déposée sur une estrade. Le prince de Joinville, après avoir salué de l’épée, adresse ces paroles à Louis-Philippe : « Sire, je vous présente le corps de l’Empereur Napoléon » et le roi de répondre : « Je le reçois au nom de la France ! » Puis, prenant des mains du maréchal Soult l’épée rapportée de Sainte-Hélène en 1821, il la remet au général Bertrand, compagnon fidèle de l’exilé en ajoutant : « Général, je vous charge de placer sur le cercueil la glorieuse épée de Napoléon ». Après la cérémonie, l’église reste ouverte au public, cent mille personnes y défilent chaque jour devant le cercueil portant la couronne impériale de Charlemagne et le diadème de laurier d’or de César. Napoléon est entré désormais pour l’éternité dans l’histoire et la légende.
1815 : EXIL DE NAPOLÉON À SAINTE-HÉLÈNE.
5 MAI 1821 : NAPOLÉON BONAPARTE S’ÉTEINT SUR L’ÎLE DE SAINTE-HÉLÈNE.
7 JUILLET 1840 : DÉPART DE L’EXPÉDITION DE LA « BELLE POULE ».
15 DÉCEMBRE 1840 : RETOUR DES CENDRES DE NAPOLÉON.
LE SAVIEZ-VOUS ?
À l’occasion du retour des cendres de Napoléon, tout Paris s’est couvert d’un véritable décor d’opéra en carton doré et plâtre peint en couleurs or et bronze, l’Arc de Triomphe entouré de guirlandes et de bannières est couronné d’une sublime statue de l’Empereur en costume de Sacre.
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