Joséphine de Beauharnais (1763-1814)

Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule

Née en 1763 en Martinique, Marie-Josèphe-Rose de Tascher de la Pagerie, belle créole au tempérament fougueux, connaît une enfance heureuse dans la plantation familiale avant d’être envoyée à Paris à l’âge de 16 ans. Quelques années plus tard, en 1779, elle épouse le vicomte Alexandre de Beauharnais dont elle a deux enfants : Eugène et Hortense. Président de la Constituante, commandant en chef de l’armée, poursuivi pour la capitulation de Mayence, Alexandre de Beauharnais est arrêté en 1794 et guillotiné. Cette arrestation fait de Marie-Josèphe-Rose une suspecte : elle est à son tour arrêtée et emprisonnée à l’ancien couvent des Carmes en attendant d’être exécutée comme ennemie de la Révolution. Mais elle est sauvée par le 9 thermidor (journée révolutionnaire qui a pour conséquence la chute de Robespierre et de ses alliés). Veuve, elle fait partie des élégantes qui constituent la cour de Barras. Celui-ci, probablement conquis par de nouveaux charmes, lui fait rencontrer Bonaparte. Subjugué par tant de beauté, Bonaparte l’épouse en mars 1796 et décide de l’appeler Joséphine. Napoléon passionné, s’occupe des deux enfants de Joséphine comme s’ils étaient les siens. De son côté, elle fait jouer ses relations, mettant à profit son habileté et son entregent. C’est en partie grâce à elle si Napoléon est nommé général en chef de l’armée d’Italie, coup d’envoi de sa célébrité.

Une épouse Impératrice

Malgré les menaces de répudiation dues à sa conduite parfois frivole, Napoléon l’associe à son élévation et la couronne impératrice. Bonaparte se fait en effet sacrer Empereur des Français par le pape Pie VII le 2 décembre 1804. Lors de la cérémonie officielle, Napoléon, ôte la couronne de laurier des mains du Souverain Pontife, et prend soin de se couronner lui-même, puis, il coiffe la tête de son épouse de la couronne impériale et la proclame ainsi impératrice… un nouveau règne commence ! Joséphine partage le trône avec l’empereur pendant cinq ans, mais ne pouvant lui donner l’héritier tant attendu, elle doit se résoudre à accepter en 1809 le divorce, par consentement mutuel des deux époux, devant la Cour réunie aux Tuileries.
Pourtant, lors de la cérémonie qui consacre ce divorce, chacun lit à l’autre une déclaration dans laquelle ils se promettent une dévotion éternelle, preuve qu’ils s’aiment encore. Cette séparation coûte ainsi réellement à Napoléon aussi bien qu’à Joséphine, mais il lui conserve son rang, son titre d’Impératrice et laisse à sa disposition le palais de l’Élysée, le château de Navarre, et le domaine de Malmaison avec toutes ses précieuses collections. Quelque temps plus tard, Napoléon épouse l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche qui lui donne un héritier : François Charles Joseph Napoléon. C’est pour avoir souhaité montrer son jardin au tsar Alexandre Ier, vêtue d’une légère robe, que Joséphine, retirée au domaine de Malmaison, prend froid et contracte la pneumonie qui l’emporte en 1814.
Dans ses derniers jours à Sainte-Hélène, Napoléon parlera de Joséphine et du rôle qu’elle a joué dans sa carrière politique. Il avouera qu’elle demeurait le seul grand amour de sa vie !

LE SAVIEZ-VOUS ?
Le château de Malmaison
Le 21 avril 1799, Joséphine de Beauharnais achète le domaine de la Petite Malmaison, qui devient le siège du gouvernement de la France de 1800 à 1802, avec le palais des Tuileries. C’est elle qui fait agrandir et décorer le château par les architectes Percier et Fontaine, qui fait construire la Petite Malmaison et sa fameuse grande serre chaude, où elle cultive des fleurs exotiques comme le jasmin, la rose de Damiette, la violette de Parme, le magnolia pourpre… Joséphine voulait faire de ce domaine le plus beau et plus grand jardin de France et ne se lassera jamais de l’agrandir !