Description
Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule
Devise de la République française, invoquée pour la première fois, officiellement, lors de la Révolution française, les trois mots fédérateurs : “Liberté, Égalité, Fraternité” sont encore plus anciens. Ils sont l’héritage du “Siècle des Lumières” et des grands philosophes du XVIIIe siècle où ils figuraient déjà parmi d’autres symboles de règle de vie tels : “Amitié, Charité, Sincérité, Union”, ou encore “Salut, Force, Union”. Le premier à avoir formulé la devise, telle que nous la connaissons, est Maximilien de Robespierre dans son discours sur l’organisation des gardes nationales, le 5 décembre 1790. Elle sera reprise également par Camille Desmoulins. Robespierre préconise aussi que les mots : “Le Peuple Français” et “Liberté, Égalité, Fraternité” soient inscrits sur les uniformes et sur les drapeaux. Mais ce projet ne vit jamais le jour.
Entre symbole universel et controverse…
À partir de 1793, les Parisiens et de nombreux habitants des villes de province, portés par le mouvement révolutionnaire, peignent sur la façade de leur maison la devise : “Unité, Indivisibilité de la République ; Liberté, Égalité ou la Mort”. Ils vont devoir effacer la dernière notion, trop emblématique de la terreur. Comme beaucoup de symboles révolutionnaires, la devise tombe en désuétude sous le 1er Empire. Elle réapparaît lors de la Révolution de 1848 où la IIe République est proclamée, le 25 février, mettant fin à la Monarchie de Juillet. Elle est inscrite dans la Constitution de 1848 et est définie comme un “principe” de la République. Notre devise nationale revêt aussi, à l’époque, une dimension religieuse : les prêtres célèbrent le Christ-Fraternité et bénissent les arbres de la liberté qui sont alors plantés. Boudée encore sous le Second Empire, elle finit par s’imposer comme un authentique symbole universel sous la IIIe République. Cependant, on observe encore quelques réticences, même chez les Républicains, qui préfèrent la “Solidarité” à l’“Égalité” qui désigne à leurs yeux un nivellement social. Quant à la “Fraternité” de par son caractère religieux, elle ne fait pas non plus l’unanimité.
Mais le 14 juillet 1880, date à laquelle ce jour est proclamé “Fête Nationale”, la devise : “Liberté”, “Égalité”, “Fraternité” est réinscrite sur le fronton de tous les édifices publics. Elle sera désormais mentionnée dans les Constitutions de 1946 et 1958.
Aujourd’hui, elle est indissociable de notre patrimoine national et peut-on imaginer la France – pays des Droits de l’Homme – sans ces trois mots en lettres d’or ?
Preuve enfin de la reconnaissance suprême, notre devise figure toujours en bonne place sur les monnaies et les timbres officiels.
1790 : Robespierre prononce la devise pour la 1re fois
1848 : Elle est inscrite dans la Constitution
1880 : La devise apparaît sur les édifices publics
Le saviez-vous ?
Le premier mot de la devise républicaine : “Liberté” est défini ainsi dans la Déclaration des droits de l’Homme de 1793 : “[…] La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui…” ; le second “Égalité” : “Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi” ; le troisième “Fraternité” : “Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît…” Ces trois mots fondamentaux semblaient définitivement inscrits dans la mémoire collective et gravés dans la pierre des monuments nationaux, lorsque, durant la Seconde Guerre mondiale, le régime de Vichy les remplace par : “Travail, Famille, Patrie”. Il faudra attendre la Libération pour que notre devise nationale retrouve son plein droit.
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