Description
Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule
Pour qui connaît son parcours, Talleyrand est l’un des personnages les plus énigmatiques et intelligents de l’histoire. Son parcours est éblouissant ! Ce fils d’une grande famille aristocratique naît avec un pied bot, ses parents estiment que cet handicap physique lui ferme la carrière des armes, mais pas celle de l’Église. “On veut que je sois prêtre, dit-il un jour, on le regrettera !” Il tiendra parole. En ce XVIIIe siècle, une telle carrière n’est pas une disgrâce. Bien menée, avec les appuis nécessaires, elle est politiquement prometteuse pour les nobles de son rang, qui peuvent prétendre au “chapeau” de Cardinal. Alors il devient prêtre et évêque d’Autun, où il ne fait qu’un court passage.
Un fabuleux opportuniste
Talleyrand incarne aussi bien les idées du “Siècle des Lumières” que les idéaux de la Révolution française. Visionnaire politique, il est passionné de liberté, de paix, mais aussi de pouvoir… Dans le tumulte de l’histoire, ce “fabuleux opportuniste” va traverser tous les régimes. Agent général du clergé sous l’Ancien Régime, il devient député, président de l’Assemblée Nationale et ambassadeur pendant la Révolution française, ministre des Relations Extérieures sous le Directoire le Consulat puis sous le Premier Empire, ministre des Affaires Étrangères, ambassadeur et président du Conseil des ministres sous la Restauration ambassadeur sous la Monarchie de Juillet. Au cours de sa longue vie, il assiste à quatre couronnements. Diplomate hors pair Talleyrand est considéré comme le père de la diplomatie moderne. Aimé ou détesté, – en particulier par Napoléon – il a su se montrer l’indispensable conseiller des plus grandes figures de son temps de par ses relations internationales.
L’opposant de Napoléon
Spécialisé dans les questions économiques et financières, il propose la nationalisation des biens du clergé. Bien que servant Napoléon, Talleyrand demeure fidèle à ses convictions, en partisan de la paix, des relations commerciales et de l’équilibre des nations européennes. Il est la seule personnalité au sein de l’entourage de l’empereur, à lui faire connaître ses positions et à freiner ses ardeurs guerrières. Talleyrand va prendre de la distance avec Napoléon, s’estimant délié de ses engagements à servir un homme toujours tourné vers de nouvelles conquêtes et peu soucieux, comme lui, de la paix. L’apogée de sa carrière diplomatique est le congrès de Vienne en 1815, après la défaite de Napoléon. Il parcourt l’Europe entière et rencontre les personnages les plus puissants.
Grand seigneur à Paris, Valençay, Vienne et Londres
Le château de Valençay, chef-d’oeuvre de la Renaissance, l’un des plus grands domaines de France, est la propriété du prince de Bénévent. Meublé avec faste, il comprend une bibliothèque de plus de dix mille volumes. Talleyrand, chez lui, à Paris ou à Valençay reçoit les plus grands noms de l’Europe. Être invité à sa table est un honneur suprême. Le 5 mars 1812, Talleyrand acquiert l’Hôtel de l’Infantado, 2 rue Saint-Florentin à Paris. Cette demeure va devenir le centre de la vie mondaine et politique française pendant des années. C’est aussi la résidence où il meurt en 1838. Financier et homme d’affaires avisé, toute sa vie Talleyrand achète et revend de belles résidences à Paris ou en province, faisant à l’occasion des opérations financières fructueuses.
Talleyrand, que l’on nommait le “diable boiteux”, né sous le “Siècle des Lumières” a traversé pratiquement sans encombre, tous les régimes de l’histoire pour venir mourir avec l’avènement de la bourgeoisie d’affaire triomphante, sous le règne de Louis-Philippe vivant encore, dans un dernier sursaut, en son bel âge – 84 ans – les prémices de la révolution industrielle.
1754 : 2 février naissance à Paris
1788 : 2 novembre nommé évêque d’Autun par Louis XVI
1790 : Président de l’Assemblée Nationale
1838 : 17 mai mort à Paris
Le saviez-vous ?
Sacha Guitry vouait une grande admiration à Talleyrand. Il lui consacra l’un de ses films célèbres : “Le Diable Boiteux” en 1948, où il interprète le rôle du grand homme. Comme lui, il est toujours en quête d’un mot d’esprit ou d’une fulgurante réplique. Guitry devient Talleyrand, fasciné par le personnage et son “double jeu” de grand opportuniste. Seul cet acteur de génie était à même de camper ce personnage atypique, qui fut monarchiste, jacobin, ministre sous le Directoire, conseiller et ministre de l’Empereur, qui trahit la République pour servir Bonaparte et qui renie Napoléon pour soutenir la royauté… On ne peut évoquer Talleyrand sans penser à Guitry et inversement !
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