Maximilien de Robespierre - (1758-1794)

Métal : Cupronickel
Diamètre : 41 mm
Poids : 31 g
Tranche : cannelée
Présentation : sous capsule

Orphelin de mère, à l'âge de dix ans et délaissé par son père, le jeune Robespierre est élevé par sa grandmère et ses tantes. Brillant élève, boursier du clergé, il est envoyé à Paris au collège Louis-le- Grand, où il a comme condisciple Camille Desmoulins, autre futur personnage majeur de la Révolution. Avocat de renom en 1781, Robespierre est nommé juge au tribunal criminel d'Arras. Les affaires qu'il est amené à plaider lui font découvrir les inégalités et les abus dont souffre la société. Il n'hésite pas à les dénoncer ! Il est élu député aux États généraux. Principale figure des Montagnards sous la Convention, il incarne “la tendance démocratique” de la Révolution française, mais il demeure l'un des personnages les plus controversés de cette période.

“L'Incorruptible”

Lors de ses premières apparitions à l'Assemblée Constituante, Robespierre se confond avec la foule. Il se signale pour la première fois, le 5 octobre 1789, ou il défend, contre l'avis de l'Assemblée, l'agitateur Maillard qui veut marcher sur Versailles avec le cortège des femmes réclamant du pain. Les autres membres regardent avec plus d'attention ce personnage maigre, à la voix aigre. Ils considèrent avec surprise cet homme sans passion, qui aborde la Révolution en ascète et en défenseur de la vertu. Robespierre va peu à peu dominer la Constituante et la Convention. Sa voix s'affirme de plus en plus impérieuse après la mort de Mirabeau et l'exécution de Danton. Il devient l'un des principaux animateurs de la Révolution et la cible d'attaques de plus en plus virulentes de ses adversaires. Mais toujours très actif, il participe à l'élaboration de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, ainsi qu'à la première Constitution française en 1791. 

Une méthode redoutable

Robespierre est aussi un grand stratège, il agit dans l'ombre, prépare l'événement. Grand prêcheur du droit, sans être un politique, Robespierre est un grand manieur de mots et de logique. Le 3 décembre 1792, lorsque la Convention débat du procès de Louis XVI, il laisse entendre : si l'on peut juger le roi, un tribunal peut le déclarer innocent ; dans ce cas, la Révolution est coupable ! À partir de l'instauration du Comité de salut public, en avril 1793, Robespierre, devient l'homme le plus puissant et le plus craint de France. Il fait exclure les députés des postes ministériels et fait déclarer les membres de la Constituante non rééligibles à la Législative. Ainsi, il élimine la plupart de ses concurrents. Après la fuite de la famille royale et son arrestation à Varennes, dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, il se prononce contre la République ; mais un an plus tard déclare la Constitution caduque. Son inextricable soif de pouvoir va le conduire à l'extrême… Il va faire partie de ceux qui vont être à l'origine des heures les plus sombres de la Révolution : la “Terreur”. Mais après avoir condamné à la guillotine la plupart des premiers chefs de la Révolution, la “Terreur” et le couperet se retournent contre lui en ce 28 juillet 1794.

1758: Naissance à Arras.
1781: Il devient avocat.
1792: Membre de la Commune puis député de la Convention.
1794: Guillotiné avec ses amis Saint-Just et Couthon.

Le saviez-vous ?
Malgré son extrême dénuement familial, Robespierre fait de brillantes études au collège Louis-le-Grand. Déjà fidèle à sa future réputation, d'après l'abbé Proyart, préfet du collège, “C'est un élève studieux, se consacrant uniquement au travail, solitaire et rêveur, peu expansif”. Il est si bien vu par ses maîtres, qu'en 1775, il est choisi pour prononcer un compliment en vers, à l'intention du nouveau roi… Louis XVI.