Les arènes d'Arles - Argent BE

Les arènes d'Arles, construites en 90 après J.C., sous l'époque d'Auguste, sont dotées de toutes les caractéristiques propres à ce type de construction bâtie pour témoigner de la puissance du pouvoir des Empereurs et du souhait de donner au peuple la possibilité de se divertir avec des spectacles grandioses. Parmi les édifices du monde romain, les arènes d'Arles restent parmi les mieux conservées. Classées monument historique en 1840, les arènes d'Arles sont depuis 1981 inscrites au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Inspirées du Colisée de Rome, elles sont pourvues d'un système d'évacuation par de nombreux couloirs, d'une scène centrale de forme elliptique entourée de gradins et de 60 arcades sur deux niveaux. Sa longueur totale est de 136 mètres, dimension supérieure à celle des arènes de Nîmes construites peu après.En 255, l'Empereur Gallus y fait donner des jeux de célébrations des victoires remportées par ses armées dans les Gaules. Au début du IVe siècle, Constantin y fait représenter de grandes chasses et combats à l'occasion de la naissance de son fils aîné. Capables d'accueillir 25000 spectateurs, les arènes d'Arles furent pendant quatre siècles le «temple du jeu», où s'affrontèrent des gladiateurs.

Autre temps, autre fonction…

À la chute de l'Empire, au Ve siècle, les arènes doivent s'adapter à la nouvelle réalité du temps. Avec le retour des invasions et de l'insécurité, les arènes d'Arles sont transformées en bastide, sorte de forteresse comportant quatre tours, dans laquelle plus de 200 habitations sont construites, ainsi que deux chapelles. Cette nouvelle fonction va perdurer dans le temps jusqu'à l'expropriation commencée à la fin du XVIIIe siècle pour s'achever en 1825. En 1830, lors d'une fête inaugurale à l'occasion de la prise d'Alger, les arènes retrouvent leur but originel, festif et parfois dramatique.

90 après J.C. : Construction des arènes d'Arles
Fin du VIe siècle : Les arènes sont transformées en forteresse
1940 : Les arènes d'Arles sont classées monument historique
1981 : Inscription au Patrimoine mondial de l'UNESCO

Un lieu culturel et festif

L'instauration de corridas va susciter une forme de renaissance des mœurs romaines, pour lesquelles ce magnifique monument a été construit. Aujourd'hui cette tradition demeure, car les arènes accueillent tout au long de l'année, outre des corridas, de nombreux concerts, festivals et spectacles de théâtres, que présente la ville à ses habitants et aux touristes qui viennent visiter la cité et ses environs. À l'occasion de la célèbre «Corrida Goyesque», un artiste de renommé est désigné chaque année afin d'habiller de fresques, de photographies ou de peintures aux couleurs lumineuses les arènes. C'est aujourd'hui le monument de la ville le plus visité, portant ainsi l'image d'Arles dans le monde entier!

Un point important : Une œuvre... Un chef-d’œuvre !
Riche d'un patrimoine architectural unique au monde, les arènes d'Arles ont depuis toujours inspiré de nombreux artistes et poètes. Le célèbre peintre Vincent Van Gogh, réalisa en 1888 le somptueux tableau « les arènes d'Arles » qui représente la foule, un jour de corrida. Personne ne peut parler de la ville d'Arles et de sa luminosité sans penser aux tableaux du maître. Lors de son séjour en Pays d'Arles entre février 1888 et mai 1889, Van Gogh réalisa environ 300 dessins et peintures. Même s'il n'y a aucune toile du peintre dans la ville, son génie artistique est omniprésent et les lieux où l'artiste a posé son chevalet sont signalés par des panneaux décorés par chacun de ses tableaux ! Une dizaine d'endroits ont ainsi été balisés et un circuit pédestre permet de marcher sur les traces du peintre.